Synopsis :
Marie-Antoinette est l'une des personnalités historiques les plus adaptées en fiction. Sophia Coppola, Chantal Thomas ou Riyoko Ikeda… de nombreux créateurs ont donné naissance à un personnage en adéquation avec leurs idéaux.
Cependant, quand Fuyumi Soryo s'attaque au mythe, ce n'est pas pour reproduire une énième icône malmenée par la vision trop partiale de Stephan Zweig, mais pour restituer dans la réalité historique une jeune fille dénuée de tout artifice.
Avec la précision qu'on lui connaît déjà sur Cesare et grâce au soutien du Château de Versailles, ce n'est plus un simple manga, mais une plongée virtuelle au cœur de la cour au XVIIIe siècle que l'auteur vous offre.
-Glénat-
Si, comme moi, vous aimez le XVIII
e siècle, ses vêtements somptueux et ses intrigues de cour,
Marie-Antoinette, la jeunesse d'une reine est le manga qu'il vous faut. Le style de dessin,
old school et artisitque, saura vous plonger avec brio dans l'ambiance faste de l'époque. La beauté et la pureté du trait nous donnent parfois l'impression d'observer un des portraits célèbres de la reine, représentée au plus proche de son image historique, d'autant plus que l'autrice fait référence à plusieurs tableaux, présentés dans une galerie en fin de tome.
Inspiré du tableau "Portrait en robe de gaule" d'Elisabeth Vigée-Lebrun
Des décors minutieusement détaillés et des dialogues très soutenus (à mi-chemin entre réalisme historique de la langue et adaptation pour la compréhension), terminent de nous transporter dans ce manga doux, somptueux et poétique qu'a su créer
SŌRYŌ Fuyumi.
Pour ce qui est du scénario, il nous plonge dans la jeunesse de la reine et nous témoigne de ses angoisses, ses questionnements et nous montre la lente mais sûre évolution de la relation entre Marie-Antoinette et le Dauphin. L'intérêt se situe plutôt dans le côté historique du manga : on ressent énormément toute la pression subie par la jeune fille, l'importance de l'étiquette et du carcan social qui maintient captifs les personnages. Elle est douce et sensible mais sait s'affirmer en évoluant dans un monde d'obligations. Elle apprendra parfois à s'y conformer, parfois à les remettre en question mais, ce, toujours avec la subtilité royale qu'on lui connaît.
Dès la couverture, le ton est donné.
Marie-Antoinette est sans aucun doute un one-shot envoûtant, entre douceur de la Dauphine et sévérité de la société. Un mélange pertinent, juste et équilibré, qui saura ravir autant les lecteur·ices de shojo et josei que les fans d'intrigues de cour et de robes du XVIII
e.