Le
7 octobre 2024, l'attente d'un nouvel opus de la série Budokai Tenkaichi a pris fin après 17 ans.
DB Sparking ! Zero est sorti sur
PC/XBOX Series/PS5 et a été vendu à plus de 5 millions d'exemplaires à l'heure où j'écris ces lignes.
DB Sparking ! Zero est un arena fighter où des combats entre deux personnages se déroule sur une très grande arène destructible en 3D. Il est possible aussi de se déplacer dans les airs ainsi que sous l'eau.
Le jeu possède plusieurs modes dont un mode Histoire un peu particulier car il est fragmenté. En effet, il propose de revivre l'histoire de Dragon Ball à travers 8 personnages emblématiques de
DBZ à
DB Super. On se déplace sur un plateau de jeu de l'oie et chaque case est un combat, où on nous présente la situation via des scénettes très courtes avec le moteur du jeu et beaucoup de diapos qui font un peu cheap quand on voit la débauche d'effets, la qualité des graphismes et la modélisation de très bonne facture des personnages. La jouabilité se rapproche beaucoup des jeux
DBZ Tenkaichi ou
DBZ Raging Blast mais ce veut plus accessible.
Ce mode est particulièrement frustrant car on ne fait que les combats du personnage que l'on incarne et les conditions pour accéder aux What if (histoires alternatives) se résument à battre le plus vite possible l'ennemi. Par contre, ceux-ci sont assez sympathiques car l'histoire telle qu'on l'a connait peut prendre un tournant inattendu. Petit plus, ce mode permet de passer en vue FPS la caméra lors de certaines scènes clés pour voir à travers les yeux d'un personnage.
Il y a aussi la possibilité de créer soi-même ses propres scénarios grâce à un outil assez puissant, ou jouer ceux partagés par d'autres joueurs ou encore ceux des développeurs qui permettent de déverrouiller des personnages et costumes.
Le mode
encyclopédie se révèle particulièrement intéressant pour approfondir ses connaissances sur le
lore et s'amuser des discussions de
Chichi,
Bulma et Videl sur les personnages de la série.
Les autres modes de jeux restent classiques, combat en ligne ou en local contre un ami ou une IA et un mode entraînement malheureusement trop peu didactique, qui pourra frustrer les néophytes par son manque d’accompagnement.
Le jeu propose également une série de
défis pour déverrouiller des personnages, titres, dragon ball et capsules de personnalisation.
Une
boutique est aussi disponible : contre des zénis il est possible d'acheter des capsules, personnages, voix, ... sans se fatiguer à les déverrouiller dans les combats personnalisés ou le mode histoire — une solution de facilité pour les joueurs pressés.
Sur le plan sonore, les voix japonaises sont présentes mais aucune version française contrairement à un
Naruto Ninja Ultimate Storm.
Autre absence notable :
les musiques originales de l'anime et des films ne sont pas présentes et il faudra passer par la case DLC pour en retrouver une partie : deux packs payants permettent d'intégrer ces morceaux. Ces musiques seront jouées automatiquement en mode histoire et peuvent être choisies lors d'un combat local ce qui ajoute un plus indéniable pour recréer les combats de la série.
Initialement limité à une seule arène, le
mode écran partagé a finalement été étendu à l’ensemble des terrains grâce à un patch publié plusieurs mois après la sortie du jeu.
Depuis son lancement, le titre a bénéficié de plusieurs DLCs de personnages, un sur le film
DB Super Super Hero, deux sur
DB Daima, et bientôt de nouveaux DLCs l'année prochaine. Au total ce ne sont pas moins de 208 personnages qui sont disponibles à l'issue du premier pass saisonnier, de quoi satisfaire les collectionneurs les plus acharnés.
Ce nouvel opus s’impose comme le digne successeur des sagas
Budokai Tenkaichi et
Raging Blast, notamment grâce à son impressionnante galerie de personnages et un gameplay dynamique, accessible sans jamais être simpliste. Les affrontements sont aussi spectaculaires que fidèles à l’œuvre originale, et le jeu brille particulièrement lorsqu’il s’agit de recréer les combats emblématiques de la série… ou d’en inventer de nouveaux, pour profiter de dialogues inédits qui raviront les fans.
Mais si le plaisir est réel, tout n’est pas parfait. Le mode histoire, trop peu immersif, peine à captiver sur la durée. Le nombre limité d’arènes et l’absence de certaines figures majeures de l’univers Dragon Ball laissent également un goût d’inachevé. Des manques qu’on espère voir corrigés à mesure que le jeu évoluera.
Reste que le potentiel est immense. Avec un suivi rigoureux et quelques ajustements, ce titre pourrait bien s’imposer comme
la référence ultime en matière de jeu Dragon Ball.