Attention, cette chronique porte sur une œuvre destinée à un public averti car elle contient des scènes particulièrement violentes ou sexuellement explicites.
Avec le septième tome du manga
Les 7 Ninjas d'Efu de
YAMAGUCHI Takayuki, nous continuons à suivre la nouvelle vie de
OKITA Sōji après son voyage dans le temps pour arriver à l'ère Genna.
Synopsis :
Sôji Okita, membre du Shinsengumi de la fin du Bakufu, d'abord choqué par son voyage dans le temps, trouve peu à peu sa place dans la ville d'Edo, au début de l'époque du même nom. Ce n'est pas sans compter sur le démon tueur de Hatamoto. Leur destin se croisera, pour le meilleur, ou pour le pire.
OKITA Sōji essaye de mener une vie presque paisible dans cette nouvelle ère qu'il sait et proclame comme étant une période de paix, prévue pour durer. Ces propos contrastent d'ailleurs énormément avec les massacres auxquels nous assistons depuis le début de l'oeuvre.
Il devra, malgré tout, affronter
YAGYŪ Munenori, un bretteur que son maitre et ami
HIJIKATA Toshizō considère comme le guerrier le plus fort de l'histoire.
Munenori possède une technique bien particulière, consistant à couper les doigts de son adversaire afin de le désarmer et ainsi pouvoir l'interroger. Le combat entre les deux hommes est particulièrement intense et imaginatif sur les ruses que doit employer
Sōji s'il veut prendre le dessus.
Les dessins de
YAMAGUCHI Takayuki nous montrent toujours une violence crue et une sexualité sans filtre, poussée par sa fascination des corps. Malheureusement, un détail m'a particulièrement perturbé au cours de ma lecture. Je veux parler de l'œil droit de
KUGIMIYA Ichika...
Ichika est la compagne de
Sōji et un de ses traits caractéristiques est d'avoir une longue mèche de cheveux qui couvre son œil droit... mais il semblerait que
YAMAGUCHI Takayuki ne soit pas parvenu à bien représenter cet œil au travers des cheveux. Il a alors choisi de ne pas dessiner cet œil dans 80% des apparitions de la jeune femme, rendant la lecture de certaines cases assez dérangeante.
Il n'en reste que ce septième tome
Des 7 Ninjas d'Efu,
YAMAGUCHI Takayuki nous montre une nouvelle fois une face cachée du Japon féodal, avec son lot de tortures pour le renseignement. Quoi qu'il en soit, l'axe central de ce volume reste les tests de katanas. S'exécutant sur des personnes vivantes ou mortes, ces performances sont même inscrites sur la lame en dessous de la garde des sabres. Exemple :
"An 117 de l'ère Keichô - Tani Koretomo - A tranché 5 torses d'un coup"
Et comment aussi ne pas parler de l'épuration
-qui a sûrement du avoir lieu- lors du changement de capitale, passant de Kyoto à Edo, afin de rendre la ville "resplendissante".
Malgré le léger problème de dessin que j'ai pu aborder,
Les 7 Ninjas d'Efu est un manga plus engagé qu'il n'y parait.
YAMAGUCHI Takayuki cache derrière toute sa violence graphique une histoire qui continue d'aborder des sujets rares sur le passé guerrier du Japon tout en nous proposant des combats palpitants.