Après s'être lancé avec
Ao Ashi, le label
Mangetsu des éditions Bragelonne nous fait découvrir un titre d'un tout autre genre :
Le Mandala de Feu. Cette fois-ci, direction le passé à la découverte de Tōhaku Hasegawa, un peintre qui a vécu entre 1539 et 1610 dans un one-shot d'un peu plus de 200 pages, en grand format. Cette courte histoire de
SHIMOMOTO Chie est-elle une réussite ? C'est ce que vous allez découvrir dans ces quelques lignes !
Synopsis :
Le Mandala de feu déploie l’histoire de Tohaku Hasegawa, peintre légendaire et sorte de réincarnation nippone du Caravage au sortir de la période Sengoku et de la destitution du dernier Shogun du Japon. D’abord moine bouddhiste dans la péninsule de Noto, Tohaku se rend à Kyoto pour tenter de devenir le disciple d’Einori Kano, peintre légendaire du Kansai. En vain. Mais il en faut plus pour le décourager, et la découverte que le jeune artiste va faire dans un château d’Azuchi en proie aux flammes pourrait bien changer le cours de sa vie.
- Mangetsu -
L'histoire du manga débute en 1582 lorsque Oda Nobunaga s'est donné la mort. C'est à cette période de l'histoire du Japon que nous rencontrons de Tōhaku Hasegawa, un peintre quarantenaire qui n'a pas encore réussi à se faire connaître. Il vit avec son fils et c'est après avoir vu de ses propres yeux la plus grande œuvre de son modèle, Eitoku Kano, qu'il a un réel déclic et tout reprendre à zéro. Aux côtés de son disciple et de son fils, il part pour Kyoto afin d'y fonder une école et de se donner une nouvelle chance de réussir. Après ce premier chapitre, tout s'accélère dans la vie de notre héros ! Il rencontrera les bonnes personnes au bon moment et de nouveau appréciera sa vie tout en retrouvant la passion pour son art qui l'animait autrefois.
La suite de l'histoire ocntinue à suivre la vie de Tōhaku Hasegawa, et ce jusqu'à ses dernières années. Ayant une réelle affection pour les récits qui s'étalent sur de nombreuses années, c'est avec un réel plaisir que j'ai lu les différents chapitres de l'œuvre ! De plus, les personnages secondaires sont tout aussi réussis que notre héros. De son ami Sōeki à son rival Eitoku Kano en passant par sa famille, personne n'est oublié. L'histoire se focalise bien entendu sur Tōhaku Hasegawa, mais les personnages qui gravitent autour de lui sont parfaitement exploités par
SHIMOMOTO Chie. On s'attache assez rapidement à eux et c'est avec une certaine tristesse que nous verrons certains d'entre eux disparaître. En effet, notre héros va perdre des proches à plusieurs reprises et parfois se poser des questions sur son son avenir, mais aussi sur son passé. Doit-il donner la priorité à la peinture ou à ses proches ?
Du côté visuel,
Le Mandala de Feu est également une réussite ! Les personnages de
SHIMOMOTO Chie sont très bien dessinés et la mangaka nous offre de jolis décors. Certaines planches sont même magnifiques, notamment lorsqu'il s'agit de "donner vie" aux œuvres des différents peintres du manga. On en prend plein les yeux, et le grand format qui nous est proposé par
Mangetsu se justifie rien que pour ces pages !
Vous l'aurez surement compris,
Le Mandala de Feu est une véritable réussite ! J'attendais ce titre et je n'ai pas été déçu... Bien au contraire, puisque je l'ai bien plus apprécié que ce que je pensais ! S'il y avait un petit reproche à faire, c'est que j'aurais aimé suivre les personnages un peu plus longtemps tant ils sont attachants. Toutefois, cette histoire en un volume ne nous donne pas l'impression d'un rythme trop rapide et nous laisse le temps d'apprécier les personnages, tout comme d'être heureux ou triste avec eux. Pour découvrir ce manga qui est à la fois passionnant et émouvant, n'hésitez pas à vous rendre chez vos libraires puisqu'il est disponible depuis le 2 juin chez
Mangetsu !