Les séries naviguant entre la tranche de vie et l'humour ne sont pas ce qui manque. Pour se démarquer du lot, il faut avoir un thème permettant de se différencier de la masse. Ça tombe bien, c'est le cas de Gin no Saji, la série que nous allons aborder. Mais originalité est-il synonyme de qualité ? C'est ce que nous allons voir...
Pour commencer cette chronique, effectuons un rapide tour du propriétaire.
Gin no Saji est un manga de
ARAKAWA Hiromu (
Fullmetal Alchemist). Débuté en 2011 dans le
Weekly Shōnen Sunday (
Shōgakukan), le manga compte à ce jour 8 volumes. En France, la série est publiée chez
Kurokowa sous le nom
Silver Spoon. La version animée a quant à elle été diffusée lors de l'été 2013. Comptant 11 épisodes,
Gin no Saji a été animé chez
A-1 Pictures et réalisée par
ITŌ Tomohiko (
Sword Art Online). La série est disponible chez
Wakanim.
Dans les séries axées vers l'humour et la tranche de vie, les personnages sont sans conteste le point le plus important. Si les personnages ne sont pas un minimum intéressants, la série en souffre énormément. Pour
Gin no Saji, aucun problème de ce côté, car ils sont réussis. Le héros est bien entendu le personnage le plus développé, mais les autres protagonistes ne sont pas oubliés, en particulier son entourage proche. C'est une véritable palette de personnages tous plus différents les uns des autres qui s'offre à nous. Même s'ils sont beaucoup présents, Yūgo Hachiken reste bien évidemment le point central de la série. Rappelons qu'au début de la série, le monde agricole qui s'ouvre à lui est une véritable nouveauté, ce qui permet de voir le voir évoluer au fur et à mesure des épisodes. Pour les autres protagonistes (Qui connaissent déjà le milieu agricole), le développement est plus centré sur leurs motivations et leurs buts dans la vie, ce qui n'en reste pas moins intéressant.
Vous l'aurez donc compris, les personnages sont donc une réussite, mais qu'en est-il du scénario en lui-même ? Là aussi le bilan est positif. S'il n'a rien d'extraordinaire, il est néanmoins plus que plaisant. Afin de faire évoluer Yūgo, les situations présentées se doivent d'être variées. C'est également le cas puisque notre héros se voit confronté à de nombreux challenges et passera par diverses situations, qu'elles soient faciles ou difficiles à vivre. Comme dans toutes les séries du genre, il ne faut pas s'attendre à un scénario poussé riche en rebondissements. Mais tous ces petits moments de vie agricole inédit pour notre héros contribuent à son évolution, et nous permettent de suivre avec plaisir la série. Afin de réduire les risques de lassitude, l'humour est assez présent. De ce côté, le bilan est un peu plus mitigé... L'humour est régulièrement d'un bon niveau, voir très bon, mais il arrive également qu'il ne le soit pas et qu'il frôle le ridicule...
Il est désormais temps de passer aux aspects visuels de
Gin no Saji. Un des points les plus remarqués est sans conteste le design des personnages. De ce côté-là, aucune surprise puisque nous avons affaire à une simple adaptation de dessins de
ARAKAWA Hiromu. Une simple adaptation certes, mais pas inefficace pour autant puisque ce design colle bien à l'univers visuel de la série. L'univers visuel, parlons-en justement. Nous l'avons assez répété, nous nous situons dans un monde agricole et cela se ressent. Les décors de fond ne sont pas vides, ils sont au contraire pleins d'éléments nous rappelant le thème de la série. Tout est présent, des engins agricoles aux animaux, en passant par les champs. Un univers peu courant dans l'animation qui est en plus bien retransmis, un véritable plaisir pour les yeux. Du côté de l'animation, rien de spécial à signaler, nous avons affaire au niveau technique de la plupart des productions actuelles. Vous l'aurez donc compris, s'il n'y a rien de particulier dans le design des personnages et dans l'animation, la série se démarque visuellement grâce à son univers campagnard plus que réussi.
Sur le plan sonore, rien de remarquable mais rien de désagréable non plus. La bande originale de la série composée par
MURAI Shusei est donc agréable, mais elle disparaîtra assez rapidement de nos esprits. Il est néanmoins dommage que les différentes musiques ne se démarquent pas du lot, il aurait été plaisant d'entendre des morceaux plus originaux, surtout pour une série du genre. Les génériques de débuts et de fin (Interprétés par
Miwa et
Sukima Switch) sont eux un peu plus marquants et à l'image de la série, ils sont joyeux et entraînants.
Il est désormais temps de conclure cette chronique en répondant à la question qui se posait au début de la chronique. La qualité est-elle présente ? Oui, elle est bel et bien là et pas qu'un peu ! Avec ses personnages intéressants et sympathiques, son histoire et son univers bien construits, Gin no Saji ne se contente pas d'être original. Si vous cherchez une série où il n'est pas nécessaire de se prendre la tête, vous savez quoi faire. De notre côté, nous n'avons désormais qu'une hâte, retrouver tout ce beau monde l'hiver prochain avec la seconde saison de la série !