La relation entre Yôhei et Binbogami est assez drôle à suivre. Yôhei semble être un homme méprisable et pourtant Binbogami reste chez lui et se résout à effectuer des tâches ménagères à sa place. J'avoue avoir eu un peu de mal à supporter Yôhei... Néanmoins l'histoire est courte (un seul chapitre) et la chute de l'histoire est surprenante mais parfaite !Yôhei est un homme qui préfère flemmarder et rester chez lui plutôt que d'aller travailler, raison pour laquelle il n'arrive pas à garder de femme. Alors que sa fiancée vient juste de la quitter et qu'il se retrouve seul chez lui, le dieu de la pauvreté Binbogami apparaît dans sa maison et décide d'y habiter. Il a besoin d'argent et demande donc à Yôhei de travailler...
La majeure partie du récit se déroule de nos jours. Jugemu travaille alors dans un club d'hôtes et semble totalement blasé de la vie, avec un visage dénué d'émotions. Sa rencontre avec un dieu de la mort va l'égayer quelque peu car il espère ainsi pouvoir terminer sa vie. Un lien naît toutefois petit à petit entre les deux individus hors normes et il est très agréable de suivre leur histoire (se déroulant en trois chapitres), sublimée par le trait de l'autrice grâce auquel une douce mélancolie se dégage.Jugemu Chôsuke a été affublé d'un nom à rallonge (littéralement) par son père qui ne parvenait pas à se décider parmi tous les noms contenant "longévité". Né à l'époque Edo, il n'est jamais tombé malade et a arrêté de vieillir une fois atteint l'âge adulte. Une centaine d'années plus tard, il rencontre un dieu de la mort, qui lui offrira peut-être ce qu'il souhaite le plus...
Ce petit chapitre diffère des précédents puisqu'il n'y a rien de surnaturel dedans : il traite de l'homoparentalité. On suit le point de vue de Sôta concernant la relation de son père et son ami, alors qu'il se questionne sur sa propre sexualité. Le résultat est abrupt, sans chichis et ancré dans la réalité. En quelques pages, Hideyoshico parvient à nous toucher.Sôta, un adolescent, habite avec son père et l'ami de son père, Renji.