Note : Même si nous n’avons malheureusement pas pu visionner le film avant la rédaction de cette chronique, nous tenions à vous le présenter à l'avance. La note écrite est celle que j'espère lui attribuer. Nous espérons vous donner envie de vous rendre en salle ! Et… Un concours vous attend à la fin de la chronique ! Pas moins de cinq places à gagner !
Après Mary et la Fleur de la Sorcière en ce début d’année et A Silent Voice en ce moment, c’est au tour de OKKO et les fantômes de faire son entrée en salle ! Euroz00m nous gâte avec l’arrivée de ce conte fantastique destiné à un jeune public mais qui saura conquérir le cœur des plus grands. Eh bien oui, comme souvent, mais il faut dire que certains réalisateurs savent comment ranimer notre âme d’enfant.
De ce côté, KOSAKA Kitarō n’en est pas à son coup d’essai. Son nom ne vous dit rien ? Vous l’avez pourtant aperçu dans les crédits de Nausicaä de la Vallée du vent, Sherlock Holmes, L'œuf de l'Ange, Le Château dans le ciel (Laputa), Le Tombeau des Lucioles, Akira, Pompoko, Princesse Mononoke, Le Château Ambulant, Le voyage de Chihiro, Ponyo sur la Falaise, Le vent se lève… pour ne citer qu'eux. Auprès de MIYAZAKI Hayao, et au sein du Studio Ghibli, il a opéré en tant qu’animateur-clé puis directeur de l’animation. Un poste essentiel pour traduire et transmettre les émotions des personnages aux spectateurs. De même, il ne se lance pas à l’aveugle dans cette aventure, puisqu’il a déjà réalisé Nasu, un été andalou en 2003, sur les conseils de MIYAZAKI, dont il a été un proche collaborateur durant sa carrière. Le nom est bien retenu ? KOSAKA Kitarō qu’on vous dit.
Alors parlons du film ! OKKO et les fantômes est l’adaptation d’un livre pour enfants écrit par REIJO Hiroko et populaire au Japon. Il nous fait vivre la rencontre entre la jeune SEKI Oriko, Okko, 12 ans, et TATEURI Makoto, Uribo, le fantôme d’un garçon du même âge. Aux côtés de sa grand-mère chez qui elle vient d’emménager, Okko devra apprendre à prendre soin des autres pour le bien de l’auberge dont elle va hériter, malgré un drame récent.
Ce qui est intéressant dans ce film, c’est d’abord que l’on s’éloigne de la quête initiatique traditionnelle qui oblige le protagoniste à se concentrer sur ce qu’il ressent lui. Dans OKKO et les fantômes, Okko s’adonne aux autres et on la découvre à leur service, à s’occuper de ce qu’ils ressentent. Le scénario écrit par YOSHIDA Reiko (A Silent Voice, Lou et l’île aux sirènes) promet une grande justesse dans l’interprétation de cette facette peu entrevue dans les œuvres destinées à la jeunesse : grandir et se forger grâce aux autres et pour les autres.
En ce qui concerne le design, deux styles viennent se compléter pour transporter le spectateur dans OKKO et les fantômes. Côté charadesign, le film respecte celui de l’œuvre originale, versé dans l’enfantin, avec de grands yeux, des figures rondes et peu détaillées. Comme précisé dans la chronique de Mary et la Fleur de la Sorcière, ce choix permet au spectateur d'identifier les principaux traits de caractères des personnages facilement. Encore une fois, cette simplicité choisie n’est donc pas à voir comme un défaut. À l’inverse, les décors sont très recherchés, bien détaillés, ancré dans la réalité. C’est grâce à l’important travail d’ombrage réalisé et aux couleurs que l’un et l’autre viennent se compléter dans un ensemble immersif.
Pour conclure, l’ancien collaborateur de MIYAZAKI Hayao déploie ses ailes et ses futures œuvres sont à surveiller. Son nom : KOSAKA Kitarō (on espère que c’est retenu !). Ce réalisateur a su s’entourer d’une équipe de pointe dans la réalisation de ce long-métrage prometteur, dont certains anciens du Studio Ghibli (animateurs, background…). Le thème original se détache quelque-peu des films d’animation jeunesse et on a hâte de découvrir la jeune Okko se relever de ses épreuves au travers de ce qu’elle apprend grâce aux autres. On vous donne rendez-vous prochainement pour vous faire part de notre avis !
À noter qu’une adaptation du roman en série est actuellement diffusé sur Manga One, réalisée par le studio Madhouse et qu’une adaptation en manga par OUCHI Eiko est inédite en France. OKKO et les fantômes a également été sélectionné pour participer au Festival du Film d'Animation d'Annecy, un rendez-vous incontournable du genre.
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Et quelques extraits disponibles sur le site d'Allociné en attendant la sortie...