Golden Sheep est un manga en trois tomes de
OZAKI Kaori, dont le premier est sorti le 10 juin aux éditions
Delcourt/Tonkam. L'autrice est déjà connue pour ses deux one-shot
Our Summer Holiday et
Mermaid Prince, également disponibles chez l'éditeur. Mais c'est grâce à sa première série,
Immortal Rain, une saga fantastique en 11 tomes disponibles chez
Doki-Doki, que j'ai été subjuguée par le talent de l'autrice pour raconter des histoires.
Synopsis :
Selon la légende « si vous écrivez un souhait, que vous l’enterrez sous la Tour des Moutons et que vous le déterrez au bout de 7 ans et 7 mois, votre souhait se réalisera... » Tsugu Miikura, revient dans sa ville natale et retrouve ses amis d’enfance avec lesquels elle avait enterré une capsule témoin à l’école primaire. Elle découvre alors que les liens d’amitié qu’elle pensait indestructibles se sont fissurés petit à petit.
- Delcourt/Tonkam -
Tsugu retourne à Tokyo après l'avoir quitté pour Osaka pendant l'école primaire. La voici donc, presque sept ans plus tard, en deuxième année de lycée. Elle est enthousiaste à l'idée de retrouver ses amis, Sora, Yûshin et Asari, avec qui la séparation a été déchirante.
Ne vous attendez pas à suivre une simple et joyeuse histoire de romance lycéenne et de retrouvailles entre amis d'enfance !
Un décalage s'opère rapidement entre le dynamisme de Tsugu et ce qui se passe réellement entre ses camarades. De l'eau a coulé sous les ponts, et pas qu'un peu. Derrière le dessin doux et rafraîchissant de
OZAKI Kaori se cachent des thématiques bien sombres. Jalousie, trahison, harcèlement, vengeance, rien n'est facile pour ces jeunes lycéens, à l'aube du passage à l'âge adulte. Des bribes du passé sont disséminées au fil du tome pour que l'on comprenne ce qui a pu autant changer ces enfants.
Alors que Tsugu, insouciante, préfère garder son âme d'enfant, elle se retrouve petit à petit confrontée aux problèmes de ses amis, et cela sans forcément s'en rendre compte. Un peu comme elle, le lecteur plonge dans les méandres de ces affres adolescentes. L'introduction avait pourtant prévenu que le pire pourrait arriver. Mais l'énergie de Tsugu et le dessin attendrissant de l'autrice allègent un peu l'atmosphère. C'était sans compter l'apparition d'une page noire, coupure brutale, entre chaque chapitre, qui provoque à chaque fois un petit pincement au cœur.
Ce premier tome de
Golden Sheep devient alors une lecture bouleversante, merveilleusement mise en valeur par les traits légers et débordant d'émotions de
OZAKI Kaori, transcrivant avec tact le passage difficile de ces jeunes vers l'âge adulte. Je ne peux que vous encourager à en commencer la lecture, d'autant plus qu'il s'agit d'une série courte en trois tomes, dont le deuxième est déjà prévu pour septembre !