Synopsis :
G.C.0051. Un demi-siècle s’est écoulé depuis le premier contact. L’humanité a acquis la technologie lui permettant de voyager à la vitesse de la lumière, et elle a fédéré plusieurs planètes et espèces extra-terrestres. NEO TOKYO - Les multiples cités Robi est un trentenaire beau garçon mais qui accumule les échecs : il perd son travail, se fait larguer par sa copine, manque de mourir dans un accident et est poursuivi par ses créanciers. Un jour, alors qu’il se fait voler son sac à l’arraché, un jeune homme nommé Hachi lui vient en aide. Les deux hommes découvrent autour d’un repas qu’ils sont diamétralement opposés. Le lendemain, un des créanciers sonne à la porte de Robi, et il se trouve n’être autre que Hachi ! Robi s’enfuit in extremis à bord d’un vaisseau à destination d’Iskandar, sans savoir qu’il a embarqué Hachi, qui l’accompagnera alors tout au long de ce voyage.
- Wakanim -
RobiHachi est une de ces oeuvres peu connues dont le sens nous échappe. On ne sait pas très bien ce que l’on est en train de regarder : un voyage initiatique, ou bien un mélange entre les idées les plus farfelues possibles ?
L’ambiance globale s'avère joyeuse et festive puisque le but de nos héros est d’aller de planète en planète et de profiter des activités qui y sont proposées. Dés le départ, les choses sont claires : rien n'est à prendre au sérieux ici ! Malheureusement, le rythme scénaristique peut vite lasser le spectateur puisqu'un épisode correspond à une planète, d'autant plus que certaines histoires peuvent se ressembler. Ainsi, le scénario manque un peu de diversité. L'humour, quant à lui, est omniprésent : absolument tout est pris en dérision.
On pourrait reprocher aux protagonistes le "plat" de leur caractère puisqu'en fin de compte, on ne les connaît pas réellement, et qu'ils ne bénéficient pas d'un développement des plus aboutis. Mais ce dernier est tout de même présent à travers la relation entre
Robi et
Hachi, qui se montre, elle, plus approfondie. Les autres personnages sont vraiment laissés en arrière plan, notamment le groupe de
Yang, dont on sait au final peu de choses. Mais cet aspect n'a finalement pas tant d'importance puisque l’anime n’a pas pour but de nous présenter des personnages très développés.
Les graphismes sont assez simples mais font bien le travail. Les OST sont totalement en accord avec le scénario : elles sont tout aussi barrées que le reste ! On peut notamment citer la chanson de promotion de la planète Isekandar ou encore celle du
mecha de nos héros.
Malgré tout, cette oeuvre cherche tout de même à nous transmettre un message des plus sérieux : elle amène une véritable réflexion sur le tourisme de masse. À travers la visite des différentes planètes, le spectateur va se rendre compte qu'elles essaient toutes de trouver les éléments marketing qui attireront le plus de touristes possible. Et, bien sur, cela peut avoir des effets néfastes pour les populations qui y vivent, comme par exemple sur la planète des poulpes. On constate également que le touriste n’est ici perçu que comme une source d'argent qu’on peut très bien berner et escroquer si cela génère du bénéfice. Ce sujet sérieux contraste beaucoup avec l’attitude de notre trio, qui ne pense qu'à s’amuser sur ces planètes touristiques. J'ai donc trouvé le message plutôt bien amené, de façon discrète mais pertinente.
La fin de l’anime est des plus surprenantes. Tout ce que je peux dire, c’est qu'elle s’inscrit complètement dans l’ambiance délirante de la série, et que le fait qu'elle soit également une "vraie fin" est agréable.
Pour finir,
RobiHachi est donc un anime qui est passé plutôt inaperçu en France lors de sa diffusion, mais qui a pourtant de vrais messages à transmettre. Si son côté fou en rebutera plus d’un, il saura certainement conquérir le cœur de beaucoup d’autres !