Devenir une Magical Girl pour pouvoir exaucer un souhait, du vu et revu ?
Don't Call me Magical Girl, I'm OOXX réussit pourtant à se démarquer !
Synopsis :
Sakura est une magical girl qui vit au fin fond de la terre en compagnie de deux autres magical girl avec qui elle se bat régulièrement. Son souhait le plus cher étant de devenir humaine, un jour celui-ci est exaucé, mais par la même occasion un mystérieux pouvoir révèle l’identité des magical girl aux yeux du monde entier.
Sakura et ses amies devront alors faire face à la colère des citoyens et répondre aux demandes qui visent à rembourser les dégâts occasionnés par leurs combats.
-ChattoChatto-
Don't Call me Magical Girl, I'm OOXX est un manwa édité en France par
ChattoChatto. Loin d’un
Card Captor Sakura, mais pas non plus aussi sombre qu’un
Madoka Magica,
YANG Chi-cheng propose sa propre vision des Magical Girls.
Exit les enfants qui doivent sauver le monde, place à des êtres de diverses natures qui n’ont qu’un seul objectif en tête : exaucer leur souhait. Ainsi, plutôt qu’une vision altruiste,
Don't Call me Magical Girl, I'm OOXX propose des personnages davantage misanthropes qui ne témoignent que peu d’intérêt à leur entourage. Qu’à cela ne tienne, pour une raison inexpliquée, leur camouflage va s’évanouir et ces apparentes jeunes filles vont devoir se confronter à la réalité : leur course aux esprits impacte beaucoup trop le quotidien des gens ordinaires. Et voilà un sujet rarement abordé ou toujours éludé par les créateurs de Magical Girls.
Pour illustrer ces propos, quoi de mieux que des filles aux personnalités très marquées, combatives et excentriques ? Bien entendu, tout l’apanage des Magical Girls est mis en exergue : des costumes jolis, facilement identifiables, des pouvoirs originaux et leur fond de gentillesse. Le tout est alimenté par un dessin magnifique : rares sont les combats dont on peut suivre aussi nettement les actions sans dénaturer la dynamique des mouvements. C’est d’ailleurs la grande force de ce manwa. Dommage qu’elle soit desservie par une narration très alambiquée, pour ne pas dire trouée. Les scènes s’enchaînent mais manquent de repères spatiotemporels et de cette absence résulte une incompréhension dans la lecture des événements.
Somme toute,
ChattoChatto nous fait le plaisir d’amener un nouveau Magical Girl en France et, bonus, qui sort des sentiers battus. On espère que sa narration brouillonne évoluera au fil des tomes au profit d’une meilleure lisibilité.
YANG Chi-cheng propose des planches explosives et dynamiques et nous emporte facilement dans des combats sans merci ! Vivement un peu plus de développement du scénario !