C'est la sortie du jour : Mary et la Fleur de la Sorcière est disponible en DVD et en Blu-ray grâce à DIAPHANA Editions Vidéos !
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Mary et la Fleur de la Sorcière est le premier film du Studio Ponoc, créé en 2016. Ce tout jeune studio n’est néanmoins pas sans expérience puisqu’il réunit des éléments du studio Ghibli, dont la production de film s’est arrêtée en 2014 pour une durée indéterminée. Parmi eux, le réalisateur talentueux YONEBAYASHI Hiromasa qui nous a déjà fait vibrer avec Arrietty et Souvenirs de Marnie, et le producteur NISHIMURA Yoshiaki qui a travaillé sur des titres emblématiques comme Le Château Ambulant ou Le Conte de la Princesse Kaguya. Voilà que ces deux « enfants » du studio Ghibli s’allient pour nous présenter leur propre premier bébé : Mary et la Fleur de la Sorcière.
Ce film nous présente la petite Mary, qui vient d’emménager à la campagne auprès de sa tante âgée Charlotte, qu’elle apprécie beaucoup. Fillette énergique mais néanmoins complexée par sa chevelure rousse et indomptable, elle ne tarde pas à s’aventurer dans les bois auprès de chez elle, guidée par un chat : Tib. Il la conduira jusqu’à une fleur toute particulière, le vol-de-nuit, autrefois recherchée des sorcières. Démarre alors une fabuleuse aventure pour Mary, teintée de magie, d’aventure et de dépassement de soi.
Mary et la Fleur de la Sorcière est sorti dans certains cinémas en début d’année… Ô joie ! Ô désespoir, les horaires n’étaient pas de mon côté. Mais c’était sans compter sur DIAPHANA qui est là pour l’éditer en format physique ! Car il aurait été dommage de passer à côté de ce premier film du studio Ponoc.
Concernant les bonus, une interview du producteur NISHIMURA Yoshiaki et du réalisateur YONEBAYASHI Hiromasa est disponible sur les versions DVD et Blu-ray. Une édition spéciale FNAC comptera, quant à elle, le making-of du film.
Allez, je vous embarque dans l'univers maintenant.
YONEBAYASHI avait pour volonté que l’œuvre plaise au plus petits et ce sera sûrement le cas : les axes du scénario sont lisibles, les personnalités exposées au grand jour. Bref, voilà un film que vous pourrez visionner en famille sans aucun souci.
Par contre, ce réalisateur talentueux ne s'est pas limité à animer un conte pour enfant, mais il a construit un univers plus complexe tout autour. En effet, les personnages sont loin d’être manichéens et les messages passés sont suffisamment forts pour émouvoir les grands amoureux d’animation que vous êtes. Ainsi, les antagonistes sont ambivalents et ne limitent pas à de simples caractères méchants : ils ont leurs ambitions mais ne désire pas le malheur des autres. De même, l’évolution de Mary est saisissante : chacun de ses gestes et de ses expressions témoignent de son acceptation et de son changement. Donc, même si les traits principaux de chaque personnage sont explicités dès le début, il est plaisant de découvrir ceux qui sont plus discrets ou de constater leur transformation.
Ensuite, le travail réalisé à l’élaboration de l’univers n’est pas sans rappeler celui du studio Ghibli. En effet, il est facile de resituer le film, autant en termes d'époque qu’en termes de localité. Toutefois, l’équipe de production a su ajouter sa touche personnelle aux paysages, sa propre interprétation. Il en résulte un univers proche de nôtre mais enchanteur et dans lequel la magie a toute sa place.
Dans la même optique, rien n’est manichéen ni laissé au hasard. En termes de concepts, l’utilisation de la magie est diversifiée, à l’image du conte qu’elle représente. Elle est ici une nouvelle forme de science qui s’étudie, mais qui semble nécessiter d’avoir un cœur pur pour l’utiliser. Et la pureté n’est pas synonyme de bonté. Preuve en est la visite de l’école de magie, mystérieuse, attirante et avec ses parts d’ombres. Enfin, la magie est aussi l’axe et l’accessoire autour duquel Mary va évoluer et se découvrir. Elle n’est pas utilisée comme un vecteur unique de développement capable de résoudre tous les problèmes. Ce n’est pas commun et, il faut le souligner, cette différence aide grandement à s’identifier aux personnages. Ainsi, le studio Ponoc est le digne enfant émancipé de Ghibli et nous n’avons qu’une hâte : le voir grandir. Voilà pour le parallèle difficilement contournable de cette chronique !
En bref, Mary et la Fleur de la Sorcière réunit tous les ingrédients d’un conte enchanteur capable de traverser plusieurs générations. Ses messages ne sont pas moralisateurs pour les plus jeunes et auront l’effet d‘une piqûre de rappel pour les plus grands. Le studio Ponoc nous offre un bel aperçu de ses capacités, en espérant qu’il continue de progresser. Un petit bémol est à noter concernant la bande-son qui n’est pas aussi envoûtante que le reste de l’univers. Mais ce n’est qu’un détail quand on réalise que certaines scènes restent gravées dans la mémoire après seulement un visionnage.