Ookami Rise est un manga de
ITŌ Yū, chara-designeuse de l'anime
Mobile Suit Gundam: Iron-Blooded Orphans. Le premier tome est disponible depuis le 29 septembre aux éditions
Panini. Comme pour
Bomber Boy de
SETO Mikumo, les éditions
Panini nous invitent à nous plonger dans une uchronie où la Chine et la Russie ont profité du bombardement par les États-Unis pour envahir le Japon qui se trouve maintenant coupé en deux entre
La nouvelle île Kourile méridionale sous gouvernance russe et
La région autonome de Neiwa sous gouvernance chinoise.
Synopsis :
Dans un futur proche, l’État du Japon a disparu.
Son territoire est désormais administré par la Russie au nord et la Chine au sud. La frontière entre les deux pays est délimitée par une zone tampon, démilitarisée et vidée de ses habitants, qui coupe l’île principale en deux.
Là, dans cette zone interdite, les Wolang ont trouvé refuge. Ces quarante-neuf fugitifs sont le résultat d’expérimentations ratées de l’armée chinoise, qui souhaitait les transformer en armes bactériologiques pour les utiliser contre son voisin russe.
Pris en tenaille par la Chine, qui souhaite effacer les traces de ses expériences, et la Russie, qui essaie de les capturer pour les étudier, les Wolang doivent se battre pour leur survie.
Ce premier tome peut être séparé en deux parties :
- L'une nous faisant suivre un groupe de Wolang, que l'on peut apparenter à des loups-garous, dirigé par le mystérieux Ken. Ce groupe va être attaqué par une unité secrète chinoise comptant parmi ses membres Akira, qui semble connaître le Ken qu'ils doivent neutraliser.
- La seconde partie revient, elle, sur l'enfance de Ken et Akira dans un centre de rééducation (camp de travail) pour Japonais dans la région contrôlée par la Chine. Là-bas, ils feront la connaissance de Isaku, un garçon russe.
La première partie est assez mystérieuse, même si l'on nous explique brièvement le contexte politique du monde et les caractéristiques physiques des Wolang. On est un peu perdu au milieu de cette lutte où un camp souhaite uniquement vivre en paix alors que l'autre cherche à les exterminer, faisant qu'on a du mal à cerner ce que cache cette lutte.
Heureusement, la seconde partie nous en apprend beaucoup. Nous y retrouvons Akira et Ken enfants, détenus dans un centre de rééducation. Les images de l'holocauste nous viennent vite en tête — même si cela doit plus se rapprocher des camps d'internement des Japonais pendant la seconde guerre mondiale, mais je n'y connais pas grand-chose là-dessus... —.
Cette partie est beaucoup plus captivante, on ne peut que se prendre d'affection pour Ken, un enfant qui n'a jamais connu la liberté, et Akira, obligé de mûrir trop vite s'il veut survivre dans ce monde. Les voir sourire et s'amuser dans leur situation est vraiment touchant. Il y a bien sûr le mystérieux enfant russe, Isaku, qui s'immisce entre eux et dont on sent qu'il sera une source de trouble plus tard.
Après un début assez confus,
Ookami Rise parvient à nous attraper dans sa deuxième partie qui nous donne les clés de compréhension de ce que nous venons de voir tout en installant une grande affection pour les héros, Akira et Ken, que nous suivions. Même si je vois assez peu d'espoir pour l’ethnie des Wan (les japonais) dans cette uchronie de notre monde, j’espère malgré tout que les amis d'enfance, Akira et Ken, parviendront à faire la paix dans les tomes suivants.