La Luciole de Haruki Murakami / 1984 de George Orwell de
MORIIZUMI Takehito est le nouveau manga des éditions
Atelier Akatombo. Nous avions déjà fait connaissance avec cet auteur avec le manga
Serii, oeuvre de science-fiction post-apocalyptique se concluant avec des chapitres autobiographiques et dont vous pouvez retrouver notre chronique :
Serii de Moriizumi Takehito, une ode à la littérature.
Les traits si particuliers de
MORIIZUMI Takehito s'attaquent maintenant à deux oeuvres d'auteurs connus et reconnus à travers le monde :
La Luciole,
une nouvelle de
MURAKAMI Haruki, et
1984,
le roman culte de
George ORWELL.
Deux oeuvres que je n'ai pas lues... si
La Luciole m'est complètement étrangère, je connais tout de même quelques éléments de
1984 :
Big Brother et la
novlangue mais sans plus de détails.
Synopsis :
Dans La Luciole, un dimanche de mai à Tokyo, le narrateur revoit par hasard la petite amie d’un de ses camarades d’université qui s’est suicidé. Ils entament une relation, mais la jeune fille décide de prendre une année sabbatique et de se réfugier dans une région montagneuse prés de Kyoto. Une décision qui plonge le narrateur dans la mélancolie.
La Luciole est une oeuvre tenant à coeur à
MORIIZUMI Takehito. Assez courte, l'histoire est pleine de mélancolie. Nous assistons au travail de deuil d'un couple d'ami dont le 3e membre de leur trio s'est suicidé.
Sombre et triste, on ne peut s'empêcher de sentir comme un détachement dans cette histoire. Comme si comme nous étions impuissant face à ce qu'il se passe sous nos yeux. Un peu comme le narrateur, nous subissons ce qui arrive sans savoir quoi faire d'autre.
Synopsis :
1984 se déroule à Londres dans un monde fracturé en trois blocs antagonistes après une succession de guerres nucléaires : Océania, Eurasia et Estasia (dont fait partie le Japon). Chacun est dirigé par un régime totalitaire. À Londres, au cœur d’Océania dominé par l’insaisissable dictateur Big Brother, sévit la Police de la pensée. C’est dans cet environnement oppressant que Winston entame une liaison avec Julia.
1984 occupe une grande partie du manga. Comme dit plus haut, je n'ai pas lu le roman d'origine. J'étais donc ravi de découvrir cette oeuvre devenue culte... Et je ne m'attendais pas à ça. Cette histoire est incroyablement puissante, pessimiste et terrifiante de réalisme.
Nous y suivons
Winston, un homme ordinaire dans un monde dystopique mais qui est parvenu à garder une certaine liberté d'esprit grâce à deux choses : son journal intime, qu'il parvient à tenir malgré l'interdiction d'écrire ; et ses pensées, seul espace qu'il pense inviolable. Mais ce comportement libertaire finira par le faire remarquer de la milice du parti.
Bien que basé sur un roman écrit en 1948, la force avec laquelle nous est décrit ce quotidien dans un monde totalitaire est toujours autant d'actualité. Les annonces à la gloire du parti, le sentiment d'être toujours espionné, le manque d'instruction pour mieux contrôler... On sent que si notre mode de vie s'enfonçait dans le totalitarisme, il ressemblerait à quelque chose de très proche. Le plus choquant dans tout ça est que, même en finissant le récit, qui doit figurer d'une grande partie du roman en entier, on sent qu'il n'y a pas d'espoir ou du moins que celui-ci ne peut pas venir d'individus isolés.
Si vous avez souhaité avoir une idée précise de ce que vaut le roman
1984 de
George ORWELL, sautez sur ce manga. Même si tout n'est sûrement pas retranscrit, l'essentiel semble y être. Les dessins et la mise en page de
MORIIZUMI Takehito savent mettre l'accent sur ce qu'il faut pour que l'on accroche. Même par curiosité pour 1984, foncez !