Angolmois est un manga de
Nanahiko TAKAGI, terminé en dix tomes au Japon et qui paraît aux éditions
Meian en France. Cette série historique raconte comment une petite île japonaise a su repousser une impressionnante invasion mongole au XIII
e siècle. Au programme : des samouraïs, de l'archerie, des combats épiques et stratégiques !
Vous pourrez retrouver les chroniques que nous avions consacrées à ses trois premiers tomes par ici :
Angolmois
Afin de rendre la monnaie de leur pièce aux Mongols qui débarquent les uns après les autres à Tsushima, l’armée de l’île a lancé une attaque nocturne. Cependant, Fuheng Liu, le vice-maréchal de l’armée de conquête de l’ouest, un Jürchen, leur fait face avec une force prodigieuse. Jinzaburô et ses alliés se dressent face à l’adversité, mais des traitres se trouvent parmi eux… Réussiront-ils à échapper au danger !?
- Meian -
Le troisième tome nous avait laissés en plein cœur d’une féroce bataille qui mettait à mal nos héros… Menés autant sur le plan numérique que technologique, on attendait avec ferveur le retournement de situation !
Et, encore une fois, c’est bien tout le sens de la stratégie de nos héros japonais qui mettra à mal l’imposante armée mongole. Aussi, cette guerre qui n’était alors menée que dans les batailles, commence à prendre un tournant plus psychologique, en jouant sur les failles qui structurent l’armée ennemie : une guerre, ce n'est pas que des coups d’épée ou des canons allumés, c'est aussi des enjeux personnels et… politiques.
On en apprend un peu plus sur cette célèbre armée mongole qui a terrassé et terrorisé l’Asie en son temps. Des clans à la hiérarchie, ce sont quelques détails qui viennent autant alimenter notre culture, l’histoire que le conflit en cours. Dans la même veine, nous en apprenons plus sur les samouraïs et leurs valeurs grâce à quelques bribes du passé de Jinzaburo avant son arrestation.
On regrette toutefois l'absence des chefs mongols particulièrement charismatiques que l'on nous avait présentés précédemment, au profit de personnages moins intéressants. Sans savoir si c'est dû à sa jeunesse ou à la construction du personnage, la princesse Teruhi devient aussi assez déséquilibrée : d'un côté brave et sans pitié, de l'autre trop fragile dans certains instants pour qu'elle en reste crédible. Certes, elle ne dessert pas le récit, mais une certaine ambiguïté règne quant à son évolution... Par contre, force est de constater que Jinzaburo continue à prendre de l'ampleur et habite tout le tome. Meneur et solaire, il est l'un de ces personnages construits pour la guerre et dont on attend de découvrir les exploits !
Ce quatrième tome ravira donc ceux qui sont avides de détails historiques tout en continuant de nous proposer des batailles sensationnelles !