Synopsis :
Shingo Ichinomiya, un homme de 25 ans salarié dans une grande entreprise, s'endort en pensant à la grosse journée de travail qui l'attend le lendemain. Mais lorsqu'il se réveille, il se retrouve comme emprisonné dans le corps d'un enfant de six ans. Il comprend que ce petit garçon est le dernier né d'une famille issue de la noblesse, mais qui vit pauvrement, loin des instances du pouvoir du pays où il a atterri. Il se met alors au service de cette famille car il est doté d'un talent très rare, celui de la magie. Malheureusement, ses actions ne font que provoquer des désastres. Voici l'histoire du jeune garçon Wendelin Von Benno Baumeister, cherchant sa place dans un monde inconnu...
- Crunchyroll -
Il est d'usage ces derniers temps de donner des titres à rallonge aux light novels. Cela permet d'accrocher l'oeil des lecteurs sans qu'ils aient besoin de lire un synopsis, et de leur faire comprendre de quoi parle l'oeuvre en un seul coup.
The 8th Son? Are You Kidding Me? étant issu d'un light novel isekai, son titre lui vient de ce phénomène. Pourtant, à moins de lire le synopsis, il ne fait pas sens et reste tout de même intriguant, c'est pourquoi je me suis penché dessus.
Concernant ce premier épisode en lui-même, les seuls qualificatifs qui lui conviennent se trouvent être "banal" et "oubliable". Il remplit à peine son rôle d'introduction et peut se résumer en une phrase : le protagoniste est le huitième fils d'une famille noble sans le sous, mais il a l'immense chance de posséder des pouvoirs magiques. On ne nous dévoile aucune information sur l'univers dans lequel on évolue, ni même sur le contexte géopolitique ou familial dans lequel le protagoniste devra grandir pour accomplir ce qui le prédestine à la scène introductive de l'anime. On aura vu mieux comme entrée en matière. En nous proposant cette introduction, l'anime tente peut-être de prendre le contre-pied du protagoniste qui se trouve être surpuissant et génial dès le début de son aventure... Mais si l'on se rappelle la toute première scène, on voit bien que c'est un simple effet de style pour tenter de se démarquer. La fin de l'épisode le prouve : le personnage n'est pas fort dès son arrivée, mais va très rapidement le devenir.
L'histoire semble souffrir d'une maladie moderne appelée isekai... A mon sens, cette série est la représentante d'une longue lignée d'animes saisonniers qui n'ont pour seul but que de générer du visionnage, donc de l'argent. Sur le papier, on retrouve tous les ingrédients du dernier isekai fantastique à la mode. Par contre, du point de vue qualité, quasiment tout est à revoir. Par exemple, en quoi est-il utile au scénario que le personnage principal soit transféré de notre monde à un monde médiéval fantastique ? L'épisode comme la suite de la série nous prouvent qu'il n'y en a aucune. C'est une épine dans le pied que se mettent les auteurs avec pour but de caresser le consommateur dans le sens du poil, pour finalement donner naissance à des histoires sans queue ni tête en espérant un jour de se faire remarquer.
Une bonne histoire n'a pas forcément besoin de faire passer un message ou de véhiculer des valeurs : elle peut être simplement divertissante et permettre, le temps d'une lecture ou d'un visionnage, de s'évader de notre monde. Ce n'est pas en rappelant sans cesse que nos héros fantastiques animés sont issus de notre monde réel tout à fait terre-à-terre que nous pourrons rêver de fantasy et de magie...
Bien que j'ai apprécié le design des personnages et le fait de se retrouver dans un monde médiéval et fantastique, pour moi, tout le reste est raté. On sent parfaitement à quelle tranche de spectateurs l'anime s'adresse, et le travail est médiocre. Tout ce temps et cette cohérence perdus à cibler les fanatiques, non pas de monde parallèles, mais simplement de transferts dans un autre monde...