Attention, cette chronique porte sur une œuvre destinée à un public averti car elle contient des scènes particulièrement violentes ou sexuellement explicites.
Synopsis du tome :
Ne pouvant pas plus longtemps assister à l'écartèlement d'une femme condamnée, Kakugo décide enfin de passer à l'attaque. Cependant, il semble que tout cela ne soit qu'un piège. Harara, le démon au visage humain fera quant à lui la connaissance de Momotarô, le pourfendeur de démons, afin de former une alliance. Bien plus au sud, dans l'archipel de Ryûkyû, le jeune seigneur Takeru tend une embuscade à un exilé du clan Toyotomi.
Suite et fin de l'arc sur le 4e ninja d'Onshin Geki incarné par Harara ! Cet arc a une saveur particulière puisqu'il nous montre pour la première fois un affrontement entre deux ninjas d'Onshin, et nous prouve qu'Harara n'a pas démérité son surnom de démon au visage humain. Celui est surpuissant et montre une parfaite maîtrise de son corps.
En parlant de corps, la fascination de
YAMAGUCHI Takayuki pour ceux-ci ne faiblit pas. Lors des affrontements en armure, l'auteur a choisi de montrer les protagonistes nus, comme si nous regardions directement les guerriers en eux, et permettant de les montrer muscles saillants lorsqu'ils adoptent leurs poses de combat.
Niveau inspiration, après l'intégration et l'adaptation des personnages du conte de Momotaro, deux nouveaux contes et légendes du folklore japonais viennent s'ajouter au scénario : "Le Crabe et le Singe" et "Les Dix braves de Sanada". Si les dix braves ne sont que nommés pour l'instant, l'arrivée du conte du crabe et du singe permet l'apparition d'un nouveau groupe de monstres qui en sont directement issus : abeille, châtaigne, mortier, bouse de vache (ça ne s'invente pas), tous voués à une tache : tuer le "singe" , Kakugo. Même si le contexte global semble plus "soft" par rapport à un début de série qui plaçait la barre très haut, la violence des combats est toujours bien présente.
La fin du tome nous propose de découvrir les origines de Hyakki, cinquième ninjas d'Onshin. Nous y suivons un noble détestable, protégé par de valeureux guerriers qui dans leur fuite feront la rencontre d'un peuple de descendants d'esclaves sans maître. Ceux-ci vivent dans un lieu appelé le "Château de Tsukumo" et sont dirigés par un homme ayant le pouvoir de durcir temporairement son sang, utilisant alors cette compétence comme une arme.
Le peuple de Tsukumo tranche avec ce que nous avons eu l'habitude de voir jusqu'à présent : ceux-ci vivent dans l'oisiveté et dans un calme relativement apparent. Les personnages de Gennosuke Inukai, cavalier ayant perdu un bras mais toujours droit et honnête, ainsi que de Takeru, leader de Tsukumo ne prêtant aucune attention à l'étiquette, deviennent rapidement attachants pour le lecteur. On sent tout de suite toute l'affection et le respect qu'ils éprouvent l'un pour l'autre après avoir croisé le fer.
Mais un danger les guette : parviendront-ils à protéger cet espace de paix ainsi que l'amitié qui vient de naître entre eux, ou même leur vie ? Réponse dans le prochain tome !