Demon Slayer, le shōnen du moment, est de retour aux éditions
Panini ! Bénéficiant d'un grand coup de projecteur avec l'
adaptation en anime disponible en France sur
Wakanim, même si, comme moi, vous n'avez pas vu la série, il est presque impossible d'être passé à côté l'oeuvre. Mais de quoi on parle déjà ?
Demon Slayer ou
Kimetsu no Yaiba en japonais est un manga de
GOTŌGE Koyoharu prépublié depuis 2016 dans le
Shōnen Jump de
Shūeisha, 17 tomes sont actuellement disponibles au Japon et le 4e vient de paraître en France aux éditions
Panini.
Dans un Japon féodal, nous suivons
Tanjirō, un garçon bienveillant et courageux dont la famille a été décimée par un démon pendant son absence.
Nezuko, la sœur de
Tanjirō, est la seule rescapée de l'attaque, mais ayant été en contact avec le sang du démon, elle en est devenue un à son tour.
Tanjirō va alors tout faire pour protéger sa sœur mais pour cela, il doit devenir plus fort. Il va alors suivre un entraînement pour devenir un pourfendeur de démons.
La première chose qui saute aux yeux, c'est l'état de pauvreté et de délabrement dans lequel se trouve notre héros, mais pas seulement : tout le Japon semble être en mauvaise posture. Presque toutes les personnes que l'on croisent sont âgées ou blessées, marquées de cicatrice au visage et vivant dans des maisons en bois.
La seconde chose est la différence de puissance entre les humains et les démons, se rapprochant de simili-vampires en raison de leur faiblesse face à la lumière du jour. Ils ont une capacité de régénération très développée et sont capables de remodeler leur corps, pouvant se faire pousser des membres à des endroits incongrus
(une tête avec des bras...), le tout pouvant rappeler les hommes des piliers de la série
JoJo's Bizarre Adventure. D'ailleurs, ce n'est pas le seul rapprochement que nous pouvons faire avec cette saga puisque, pour se défendre,
Tanjirō apprendra une technique de concentration basée sur le contrôle de sa respiration, ce qui nous fait bien-sûr penser à l'Onde, technique de combat utilisés dans la saga
Jojo's Bizarre Adventure avant l'arrivé des Stand.
Mais l'élément qui m'a le plus choqué est le moment où l'on nous rappelle que l'histoire se passe au début de l'ère Taisho, ce qui signifie que nous nous trouvons entre 1912 et 1926. Pendant que notre héros meurt de froid et de faim dans les montagnes japonaise, l’Europe vit, voir se remet de la première guerre mondiale (
et de la grippe espagnole), la différence d'avancée technologique et de situation sociale a de quoi étonner. Pour parler manga, comprenez que
Black Butler se déroule environ 30 ans avant
Demon Slayer.
En ce qui concerne les dessins, ils sont travaillés, avec beaucoup de détails sur les vêtements des personnages et un environnement assez présent. On peut tout de même ressentir quelques traces "d'immaturité" dans les traits et le découpage des planches, beaucoup de cases étant remplies avec des traits de mouvement ou simplement un fond entièrement noir. Mais rien de bien inquiétant puisqu'il s'agit du premier manga de
GOTŌGE Koyoharu, le tout devrait donc s'améliorer au file des tomes.
En conclusion, la série
Demon Slayer mérite largement l'engouement qu'elle suscite, le courage et le détermination dont fait preuve
Tanjirō sont communicatifs, donnant une sacré pêche à la lecture du tome et nous laissant avec une envie de lire la suite. (pour tout avouer, j'ai moi-même été acheter les tomes 2 à 4 immédiatement après avoir fini le premier tome).
Si vous aimez les shōnens bourrés d'action, de bonnes idées et avec des personnages attachants, je ne peux que vous conseiller de vous jeter dans cette série qui a de quoi devenir culte.