Au fil des épisodes, la licence
Gran Turismo est passée de la simulation ultime, le maitre-étalon à dépasser, à un jeu de course doublé par tous ses concurrents ou presque.
Polyphony Digital, le studio en charge de la série depuis ses débuts, ne le sait que trop bien et tente de changer certains points à chaque itération. Après la suppression du mode Gran Turismo qui avait donné son nom à la série, le mode Sport, donnant son sous-titre à cet épisode, promet de faire entrer la licence dans le monde du sport électronique, voire du sport automobile. Pari réussi ?
Un des points forts de
Gran Turismo qui est petit à petit devenu l’un de ses talons d’achille concerne ses graphismes. Alors que tout le monde versait des larmes de joie devant chaque replay des premiers épisodes, les joueurs se contentent aujourd’hui de passer rapidement à la course suivante.
Avec
Sport, les choses n’évoluent malheureusement pas. On retrouve donc des voitures parfaitement modélisées, dont tous les intérieurs ont été reproduits fidèlement. Ce sens du détail appliqué aux véhicules est particulièrement frappant dans le mode Photo du jeu, qui permet d’incruster une automobile dans des environnements réels. En dehors de la plaque d’immatriculation à l’effigie du jeu, le réalisme est à s’y méprendre, d’autant plus que l’on peut aussi voir évoluer sa voiture de synthèse dans un paysage en mouvement.
Mais ce qui est vrai pour les véhicules ne l’est pas pour les circuits. Ainsi, si l’on appréciera la modélisation de la route et de tous ses petits défauts, il vaudra mieux ne pas trop prêter attention aux abords ou au public à moins de vouloir prendre une douche froide. En effet, les textures du bord de route sont assez baveuses, les feuilles des arbres sont à peine distinguables, la résolution des éléments lointains est faible, etc. Le public est probablement le pire des défauts visuels, et c’est une constante pour la série, puisqu’il se comporte de façon plutôt erratique, ne regardant pas toujours la course (c’est flagrant pour les photographes, notamment), n’émettant aucun son, bougeant mollement.
Le seul point positif que l’on pourra trouver concerne les hélicoptères qui survolent la course, comme si elle était retransmise à la télévision, apportant ainsi de l’animation.
Bref, si
Gran Turismo sait nous plonger dans une voiture, il peine à nous immerger dans une course, graphiquement en tout cas.
Ce constat est d’autant plus vrai que la gestion des dégâts fait une nouvelle fois défaut. Si l’on ressent bien les dommages occasionnés sur la direction, les dégradations visuelles sont aux abonnées absentes. Tout juste voit-on la peinture de la carrosserie abimée.
Au niveau des circuits, on retrouve 39 tracés (dont 11 en sens inverse), certains se faisant sur un même circuit (ainsi, on a la version “24 heures du Nürburgring” et la version “Nürburgring GP”, le dernier se déroulant sur une portion du premier.
On notera que les environnements sont variés, avec des circuits fermés, de la ville, de la campagne (comme un village d’Alsace), du désert ou des paysages de bord de lac.
Les différentes périodes de la journée offrent également une belle diversité même si l’on regrettera l’absence d’un cycle dynamique. Ainsi, si vous commencez une course au soleil couchant, n’espérez pas voir la nuit arriver durant la course.
En revanche, il est possible de démarrer les courses à différents moments, comme l’aube, l’après-midi, le soir ou la nuit. Notez d’ailleurs que les levers ou couchers de soleil offrent une lumière magnifique et que la nuit change radicalement l’ambiance des circuits, avec des effets d’ombre là encore somptueux. Toutefois, tous les tracés n’offrent pas l’ensemble de ces périodes et il vous sera impossible de jouer sur Suzuka de nuit, par exemple.
Les conditions climatiques obéissent aux même règles, sachant qu’elles sont bien plus limitées puisque vous serez restreints à un temps ensoleillé ou nuageux. Pas de pluie ou de neige, donc.
Ce qui a fait la réputation de la série
Gran Turismo, outre ses graphismes, c’est qu’elle se présentait comme une vraie simulation de conduite, le fameux
Real Driving Simulator si cher à la licence. Alors que l’on pouvait craindre une perte de sensations après l’annonce de
Polyphony Digital de vouloir se rapprocher davantage de l’arcade pour toucher un public plus large, il n’en est rien. Enfin, presque rien.
En fait, le jeu comporte de multiples aides permettant d’aller d’une conduite quasi autonome (freinage et direction automatiques) à une conduite manuelle sans les aides qui sont parfois aujourd’hui de base sur toutes les voitures (ABS, contrôle de traction, aide au contre-braquage, etc.). Ainsi, en désactivant tout, on se retrouve avec une simulation réellement difficile à prendre en main.
Cela dit, les aides activées de base donnent l’impression de faciliter la conduite, d’où l’impression de prime abord que la série se dirige vers l’arcade. Une légère sortie de route n’est alors pas toujours sanctionnée par un détour dans les graviers, un contre-braquage un peu sévère n’entraine plus forcément un demi-tour, etc.
Comme dans toute simulation qui se respecte, les aides ne concernent pas uniquement la conduite mais sont aussi visuelles. Ainsi, on retrouve un indicateur de freinage, un guide de virage (représenté par une sorte de drapeau dans chaque courbe), des cônes de direction (montrant de quel côté se placer) et la traditionnelle trajectoire idéale. Celle-ci diffère cependant des épisodes précédents dans la mesure où elle ne change pas de couleur pour indiquer s’il faut freiner ou si l’on peut accélérer, ce qui peut décontenancer les habitués de cette aide.
Enfin, les joueurs préférant jouer avec une transmission manuelle noteront que l’indicateur de rapport est bien placé, en bas au centre de l’écran, de sorte que l’on repère aisément s’il faut changer de vitesse sans avoir à détourner son attention de la route.
Au niveau de la conduite à proprement parler, on se retrouve donc avec une impression réaliste lorsque l’on est sur du bitume. Malheureusement, la conduite sur terre, présente sur 6 tracés, laisse un peu à désirer et donne plus à penser que l’on conduit sur de la neige tant les glissades sont prononcées.
Il est également important de noter que certains réglages peuvent être faits directement durant la course : le mode économique permet de consommer moins d’essence (et donc d’avoir une vitesse maximale réduite), les freins comme le couple peuvent être déséquilibrés (soit vers l’avant, soit vers l’arrière) et le système de contrôle de traction peut être réduit ou augmenté. Tout cela permet d’ajouter un côté stratégique aux courses, par exemple s’il vous reste un tour à effectuer mais pas suffisamment d’essence pour le boucler.
Enfin, même si les possibilités de tricher ont été réduites au fil des épisodes, ce
Gran Turismo Sport autorise toujours à s’appuyer sur ses adversaires pour prendre une courbe, voir à leur foncer dedans pour rattraper un retard important, dans le mode solo tout du moins.
Si vous tentez de prendre un raccourci, vous aurez en revanche une pénalité. Vous aurez alors le choix de la conserver jusqu’à la fin de la course ou de ralentir pour la réduire ou la faire disparaitre. Ce temps de ralentissement est cumulatif, vous pouvez par conséquent tout à fait profiter de certains virages pour diminuer la pénalité au fur et à mesure de votre progression dans la course.
Un des défauts récurrents de la série concerne l’intelligence artificielle des concurrents. Ceux-ci avaient en effet trop tendance à suivre un rail, offrant donc de longues lignes de véhicules se suivant sans réelle volonté de se doubler et sans détourner de la trajectoire idéale, que le joueur soit là ou pas.
Heureusement, les sensations sont différentes avec
Gran Turismo Sport et l’on a davantage l’impression d’affronter de vrais joueurs, capables de faire des erreurs, de dépasser, de se décaler si besoin et ne pouvant pas toujours suivre l’itinéraire parfait.
Le seul point noir que l’on pourrait noter est le comportement des concurrents à la “Mario Kart”, avec des véhicules qui ralentissent fortement lorsque l’on a énormément de retard.
Côté son, je dois admettre, à titre personnel, ne pas y connaitre grand chose dans le bruit des motorisations. Je me contenterai donc de dire que j’ai trouvé les bruits des moteurs crédibles mais les crissements de pneus un peu trop aigus. Les sons changent également lorsque l’on change de vue, au nombre de quatre (intérieure, cockpit, capot, arrière, cette dernière pouvant être réglée pour être proche ou éloignée).
Enfin, 137 musiques accompagnent votre temps de jeu et elles s’adaptent à ce que vous faites : douces dans les menus, elles se montrent bien plus rythmées une fois en course.
Côté contenu, vous aurez la possibilité de passer pas mal d’heures sur le bitume ou la terre en solo comme en multi.
Pour ce qui est du jeu en solitaire, on retrouve les épreuves de permis si chères à la série. Elles permettent à tous d’apprendre la conduite, en allant des bases (accélérer, freiner, etc.) jusqu’aux points les plus techniques (maitriser le sous-virage, contrôler son niveau d’essence et d’autres). Les épreuves doivent se faire dans l’ordre d’apprentissage et un temps minimum est requis pour passer à la suite. Si les plus impatients se contenteront de la médaille de bronze, les plus acharnés chercheront à obtenir l’or dans toutes les épreuves. On peut noter que ce graal est bien plus accessible qu’auparavant et qu’il ne devrait pas poser de problème aux joueurs un minimum expérimentés.
Parmi les autres modes de jeux solo, on ne s’attardera pas trop sur Expérience du circuit, proposant de battre un temps donné sur certaines portions de l’ensemble des circuits pour ensuite faire de même sur le tracé complet. Le mode Mission, quant à lui, propose de réaliser certains défis consistant généralement à finir premier, même si quelques épreuves sont plus variées (renverser un maximum de plots sur la route, atteindre une vitesse donnée, etc.).
Enfin, le mode Arcade, plus classique, regroupe les courses individuelles, le contre-la-montre, le mode 2 joueurs en écran partagé, les défis Dérapages, les courses personnalisées et le mode VR.
Attardons-nous sur ces trois derniers.
Le mode Dérapages consiste, comme son nom le laisse penser, à faire le plus de points possible sur des zones plus ou moins courtes en dérapant. Le choix du véhicule est donc crucial et suivre la trajectoire idéale vous permettra d’engranger davantage de points.
Les courses personnalisées proposent d’imposer certains paramètres, parmi une longue liste (course par nombre de tours ou sur une durée donnée, nombre de tours, nombre de participants (entre 2 et 20), départ lancé ou sur grille, force d’aspiration réaliste, faible ou forte, activation / désactivation des dommages mécaniques, pénalités, etc.).
Enfin, le mode VR vous met littéralement au volant du véhicule à l’aide du PlayStation VR, pour les joueurs possédant le casque, bien entendu. Si l’on note que le nombre d’adversaires est particulièrement réduit et que la qualité graphique est bien en deçà de ce qu’offre le reste du jeu, l’expérience est frappante et il faut admettre que l’on s’est rarement autant retrouvé impliqué dans une course automobile que dans ce mode de jeu. Il est par conséquent dommage que l’on ne puisse que faire des courses individuelles, du contre-la-montre ou aller dans le showroom (afin de tourner autour d’un véhicule sélectionné) tant on a envie de parcourir l’ensemble du jeu avec le casque, d’autant plus que les sensations de conduite sont exactement les mêmes que dans le mode non VR.
Si vous n’êtes pas du genre à jouer en ligne, il est possible que ce
Gran Turismo manque de contenu pour revenir dessus régulièrement. Effectivement, ici, pas de permis obligatoire, pas de championnat, pas de courses imposant des conditions (traction arrière uniquement, puissance fiscale faible, etc.), simplement des défis et des courses à personnaliser soi-même.
Cet épisode a en fait été pensé pour le jeu en ligne, intitulé Sport et qui donne donc son nom au titre. C’est ici que vous allez retrouver les épreuves capables de vous occuper sur le long terme.
Ainsi, après avoir regardé deux vidéos expliquant ce qu’est le fair-play et avoir renseigné votre adresse email, vous aurez accès aux courses quotidiennes et aux championnats.
Les premières, comme leur nom l’indique, sont des courses officielles dans lesquelles on affronte des joueurs d’un niveau proche du sien afin d’améliorer son niveau. Trois courses sont présentes et sont renouvelées journalièrement. Le matchmaking, outre le niveau sur lequel nous reviendrons un peu plus bas, dépend de son temps effectué lors des qualifications, accessibles en permanence et sauvegardées pour la journée (il est donc tout à fait possible de faire les qualifications le matin et de revenir faire une course le soir en conservant son meilleur chronomètre). La durée de l’épreuve dépend de la course que l’on sélectionne et varie entre 10 et 30 minutes.
Les championnats, quant à eux, sont un ensemble de courses, appelées manches, permettant de déterminer un champion. Ils s’étendent du dimanche au samedi qui suit et sont au nombre de deux : Course des nations FIA GT et Championnat FIA GT des constructeurs. Ainsi, vous pouvez, à loisir, courir pour votre pays ou pour la marque de votre choix, avec un véhicule de votre garage ou une voiture empruntée (auquel cas vous serez dans l’obligation de signer un contrat exclusif avec ce constructeur, valable toute la semaine de la compétition). Ici, cinq courses sont organisées par jour mais vous ne pouvez participer qu’à l’une d’elles. Chaque jour de compétition, une nouvelle manche débute, ce qui fait un total de sept manches par championnat.
Pour déterminer le niveau du joueur, un double système est utilisé : le Rang de Pilote (appelé RP) et le Rang de Fair-Play (appelé RFP). Vous progressez dans le premier en étant bien classé et dans le second en respectant les règles de fair-play aperçues dans les vidéos obligatoires avant d’accéder au mode Sport (ne pas pousser ses adversaires, faire tout son possible pour éviter un choc quitte à sortir de la piste, ne pas prendre de raccourcis, etc.). Toutefois, le RP dépend également du RFP. Ainsi, si vous gagnez toutes vos courses en étant anti-jeu, vous n’accèderez jamais aux plus hauts classements.
Si ce système est bien pensé et permet d’éviter de polluer les courses lorsque l’on joue correctement, il est regrettable que, dans la pratique, certains comportements des concurrents nous pénalisent également. Ainsi, si vous freinez avant l’entrée dans un virage et que le joueur derrière vous vous percute, vous serez pénalisé. Sur certains circuits, il est donc vraiment difficile de faire progresser son RFP.
Au final, le mode Sport s’avère toutefois léger et plutôt répétitif. En effet, avec uniquement trois courses quotidiennes et deux manches de championnat, vous aurez relativement vite fait le tour du mode, même s’il vous demande de vous engager au quotidien. De plus, il ne faut pas être réfractaire à l’idée de faire en boucle le même circuit pour améliorer son temps de qualification car c’est ce que vous devrez faire pour éviter de longues minutes d’inactivité entre deux courses.
Si le mode Sport vous parait trop chronophage ou que vous souhaitez simplement jouer sans vous lancer dans des compétitions, un autre mode en ligne existe, plus classique.
Dans celui-ci, vous avez la possibilité de chercher une course avec des critères donnés (catégorie, circuit, salon avec amis, joueurs de sa zone géographique, conduite automatique interdite et d’autres).
Vous pouvez également chercher des salons thématiques : Course amicale, Course réelle, Pour le plaisir, Partage d’astuces et d’infos, Recherche d’amis, etc.. Globalement, ces thèmes sont respectés, ce qui permet de facilement trouver des courses dans lesquelles les joueurs sont sérieux ou d’autres à l’ambiance bien plus détendue.
Enfin, vous pouvez créer un salon privé et partager l’ID afin de jouer seulement avec vos amis.
Toutefois, si un chat écrit est présent, on regrette l’absence d’un équivalent vocal, notamment sur ces salons privés.
Comme évoqué dans l’introduction, le mode Gran Turismo n’est pas de retour. Malgré tout, on retrouve certaines composantes de ce qui a fait la renommée de la série dans l’ensemble du jeu.
Ainsi, la Centrale des marques permet d’acheter des voitures (neuves uniquement, pas de marché de l’occasion dans cet épisode) avec l’argent que l’on a gagné dans les autres modes de jeu. Précisons au passage que le titre comprend 162 véhicules au total, allant de la Renault Clio au Concept Car Nissan en passant par des Ferrari ou la Ford Mustang.
On peut également, à partir de son garage ou juste avant une course, modifier les réglages de son véhicule pour qu’elle aille plus ou moins vite (changeant ainsi sa catégorie de course). En fait, il est possible de faire de nombreuses modifications, comme le contrôle de traction, la répartition du freinage, la hauteur de caisse avant et arrière, l’aérodynamisme, la vitesse maximale de chaque rapport, etc. Certaines modifications (puissance et poids) ne sont toutefois modifiables qu’en échange d’une monnaie spéciale, appelée Miles.
Ces derniers permettent également d’acheter des éléments de customisation pour sa voiture (couleurs, jantes, stickers) et son pilote (casque, combinaison, pose de victoire), voire d’acheter des véhicules spéciaux. Le fonctionnement de cette monnaie est toutefois assez obscur et, si l’on en gagne à peu près à chaque course, on ne sait pas précisément ce qui permet de les engranger.
L’autre monnaie du jeu, les dollars, dépend bien entendu de ses performances sur le circuit et permet donc d’acheter des véhicules.
A la fin d’une épreuve (course, école de conduite, défi Dérapages, mode Sport, etc.), on gagne également de l’XP, nous permettant de débloquer certains modes de jeux ou circuits. Attention, si cela donne l’impression qu’une composante RPG est présente dans le jeu, il n’en est rien et l’on comprend vite que le système de niveau de
Gran Turismo est présent uniquement pour forcer les joueurs à évoluer avant qu’ils aient accès à certains contenus. Très rapidement donc, passer aux niveaux supérieurs devient inutile.
Enfin, à la fin d’une épreuve le nombre de kilomètres parcourus s’ajoute au kilométrage quotidien. Une fois la distance de 42 kilomètres atteinte, le défi quotidien est réussi et l’on débloque un véhicule aléatoire.
D’autres façons existent cependant pour remporter des véhicules sans dépenser son argent : terminer toutes les Expériences de circuit d’un circuit, passer certains paliers dans les épreuves de conduite, etc.
Au final, que penser de ce
Gran Turismo Sport ? Tout d’abord, les sensations de conduite sont très bonnes et les aides permettant de rendre le jeu accessible à tous tout en offrant un challenge relevé pour les joueurs les plus exigeants.
Si le mode solo se montre quelque peu limité en terme de contenu (même s’il vous occupera quelques dizaines d’heures tout de même, sans même vouloir améliorer ses meilleurs chronomètres), le mode Sport, jouable uniquement en ligne, reflète l’esprit que
Polyphony Digital a voulu donner à la série et veut fidéliser sur la durée. Peut-être même leur volonté est-elle de vouloir amener le jeu sur les terrains de l’e-sport. Toutefois, certains défauts comme un fair-play mal calibré et une répétitivité qui s’installe trop rapidement viendront peut-être mettre à mal ces ambitions.