Le deuxième tome de
Golden Sheep, de
OZAKI Kaori, est sorti fin septembre aux éditions
Delcourt/Tonkam.
Je retrouve avec joie
Tsugu et
Sora, débarqués depuis peu à Tokyo. Ils sont logés chez un vieillard un peu bizarre, que l'on comprend rapidement être le grand-père de
Tsugu. Il enrôle les deux fugueurs pour rouvrir sa petite échoppe de croquettes de pommes de terre en tout genre. En cuisine ou en livraison, loin des harcèlements de leur ville natale, les deux amis profitent d'un nouvel air.
Sora reprend confiance en lui, se donne à fond pour la préparation des petites croquettes. Au détour de balades ici et là avec
Tsugu, il prend conscience qu'il développe des sentiments amoureux pour elle. De son côté,
Tsugu n'évolue pas beaucoup dans ce tome, elle reste fidèle à elle-même et sert surtout de soutien dans la renaissance de
Sora. Son grand-père est un personnage intéressant et vivant. Je ne sais pas s'il confond vraiment les gens ou s'il fait semblant de répondre à côté afin de provoquer et de pousser à s'épanouir les deux jeunes.
Bref, tout se passe bien pour les deux fugueurs alors que
Asari et
Yûshin se posent pas mal de questions de leur côté. Maintenant que ce dernier n'a plus
Sora pour lui servir de sous-fifre, il s'en prend à lui-même. Se considérant comme un déchet,
Yûshin cherche à tout prix un moyen de sortir de sa position et se tourne vers la boxe, qu'il avait abandonnée. Son nouveau but est de devenir pro et de s'élever rapidement, pour se persuader qu'il peut faire quelque chose de bien dans sa vie. Je ne peux m'empêcher de penser que la boxe est également un moyen de succomber à sa pulsion autodestructrice, afin de se prendre des coups pour se redresser et combattre la vie. Une pulsion qui entraîne indubitablement
Asari qui éprouve des sentiments pour lui et dont il va malheureusement profiter. Elle est d'ailleurs beaucoup en retrait dans ce volume, mais réalise que son amitié avec ses camarades de classe n'est que superficielle puisque se retourne contre elle.
Ce deuxième tome de
Golden Sheep se concentre donc surtout sur
Sora et
Yûshin. La légèreté dans le trait et la fluidité de narration sans pareille de l'autrice
OZAKI Kaori aboutissent à une mise en scène simple mais percutante. J'ai hâte de lire le troisième et dernier tome de la série qui, j'espère, mettra davantage en scène
Asari et son passé afin de la comprendre, et clore ainsi les retrouvailles des quatre amis d'enfance.