NB : Comme il s'agit d'une aventure qui doit se faire de bout en bout, cette chronique évoque certains points de l'épisode 1 pouvant gâcher la surprise du joueur. Il est donc préférable de lire la suite en ayant déjà fait le début de la saison.
Nos héros malgré eux sont de retour pour la suite de leurs aventures au sein de l'univers
Minecraft, dans lesquelles ils vont devoir parcourir le monde afin de le sauver d'un danger immense et imminent. Mais en dehors de cette quête, parviendront-ils à motiver les joueurs davantage que dans l'épisode 1 ? Découvrons-le ensemble.
L'histoire commence bien entendu exactement là où s'arrêtait l'aventure dans l'épisode précédent. Ainsi, le joueur avait décidé de se rendre à Redstonia ou à Boumville pour récupérer un Membre de l'Ordre afin de combattre à ses côtés. Ceci offre deux débuts d'histoire très différents, même si par la suite elles se recoupent afin de poursuivre l'aventure.
Redstonia, le pays d'Ellegaard, permet d'introduire la redstone ainsi que les mécanismes qui vont avec. Pour ce qui ne sont pas familiers de
Minecraft, la redstone est un élément permettant de simuler des circuits électriques, et donc d'automatiser certaines tâches. Par exemple, il est possible d'activer un piston qui va pousser un bloc, ou bien de libérer de la lave, ou encore de faire exploser de la dynamite à distance. Redstonia organise d'ailleurs une foire qui donne l'occasion au joueur de découvrir quelques possibilités amusantes, dont certaines viennent probablement de la communauté de
Minecraft. On se retrouve alors face à un gros défaut de ce
Minecraft Story Mode, qui sera sans doute là jusqu'à la fin de la saison : il n'est pas possible de créer. Certes, ce n'est pas le but d'un jeu
Telltale Games, mais le décalage entre la formule d'un bac à sable et d'un mode histoire est tellement grand qu'il en est frustrant.
L'autre possibilité pour débuter cet épisode est de se rendre à Boumville, la cité des fondus de dynamite, afin de convaincre Magnus de venir avec nous. Ici, tout est affaire de pièges et d'explosions, et la folie est à chaque coin de rue. D'ailleurs, cette partie s'avère bien plus mouvementée et dynamique que celle de Redstonia, apportant un certain déséquilibre que le joueur ne pouvait pas forcément anticiper à la fin de l'épisode 1. Mais ne boudons pas notre plaisir : le choix du joueur l'a entrainé vers deux parties radicalement différentes, et c'est tout à l'honneur du jeu. Ceci est d'autant plus vrai que lors des retrouvailles avec les autres personnages, on apprend ce qu'il se serait passé si l'on avait choisi de se rendre à l'autre destination, et il faut avouer que le teasing fonctionne plutôt bien, donnant envie d'y jouer, et donc de refaire une partie de l'aventure.
En dehors de cela, on retrouve la formule de l'épisode 1 avec les qualités et les défauts qui l'accompagnent.
Ainsi, le jeu s'amuse des mécanismes de
Minecraft. Par exemple, lorsqu'un personnage retire un bloc pour sécuriser un bâtiment, le joueur doit simplement trouver un autre bloc pour contourner ladite sécurité. Les crafts sont également toujours présents, simplifiés au possible, même si encore une fois les joueurs du jeu de base s'amuseront à les faire sans consulter l'aide.
D'un autre côté, les sous-titres sont toujours de mauvaise qualité, avec certaines phrases en anglais ou en franglais.
Les combats quant à eux sont toujours aussi mous. Les ghasts sont d'ailleurs introduits, avec un système finalement pas si éloigné que cela de
Minecraft. Il faut en effet tirer une flèche ou renvoyer le projectile lancé par l'ennemi. Le côté statique de notre personnage limite toutefois les possibilités d'action.
Enfin, au niveau des similitudes avec l'épisode précédent, on notera ce manque de mise en danger. En effet, même lorsque le jeu veut nous faire croire que l'on risque gros en ratant une action, un évènement va permettre de s'en sortir tout de même. Il est donc vraiment difficile de ressentir une quelconque tension.
Au final, le jeu peine toujours à convaincre. Certes, on voit enfin l'influence de nos choix sur l'aventure, et on commence à entrevoir les perspectives futures des actes que l'on fait dans cet épisode. Malgré tout, l'absence de danger, les mécanismes de jeu bridés et une histoire plaisante (et davantage pêchue) à suivre sans pour autant être accrocheuse font que l'on reste une fois encore sur notre faim. De plus, la durée de vie est vraiment limitée, puisqu'il vous suffira d'1 h 15 pour boucler cet épisode.
Des efforts ont donc été faits, mais les défauts toujours présents font dire qu'ils le seront jusqu'à la fin de la saison. L'histoire pourra-t-elle contrebalancer cela ? Seuls les épisodes suivants nous le diront.