Place à 2021 ! Mais avant de tourner la page de cette année
particulière, plusieurs membres de l'équipe
Icotaku vous partagent leurs coups de cœur dans divers domaines touchant à l'otakulture, J-music, anime, manga ou encore jeu vidéo. Et vous, quelle œuvre vous a le plus touché ?
Nous vous souhaitons à tous une bonne année 2021 !
Coup de cœur de neoffreeman : L'album Stray Sheep de Kenshi Yonezu
Kenshi Yonezu, ce nom ne vous dit peut-être rien et pourtant il s'agit d'une star montante de la musique japonaise. Vous l'avez sûrement déjà entendu sans vraiment y faire attention puisqu'il était l'interprète de la chanson
Peace Sign (non présent dans l’album), opening de
My Hero Academia - Saison 2. Dans
Stray Sheep, nous retrouvons les tie up :
Umi no Yūrei 海の幽霊, chanson thème du film
Les enfants de la mer,
Lemon, chanson thème du drama
Unnatural,
Uma to shika 馬と鹿, chanson thème du drama
No Side Game. Dans un registre un peu différent,
Kenshi Yonezu a également pu interpréter son album au cours d'un événement dans le jeu
Fortnite.
Kenshi Yonezu est un artiste complet : auteur, compositeur, interprète et même illustrateur ! Et oui, toutes les illustrations figurant sur son dernier album
Stray Sheep sont de lui.
Dans cet album,
Kenshi Yoneru semble avoir voulu réunir toute la tristesse et la folie qui l'habitent ou qu'il ressent. Ce côté fou s'exprime particulièrement dans les chansons
Flamingo et
Kanden 感電, empruntant une rythmique assez jazzy et intégrant des vocalises en textures sonores dans Flamingo et divers bruitages loufoques dans Kanden.
Pour ce qui est de la tristesse, comment de pas parler de
Uma to shika 馬と鹿 et
Canarya カナリヤ. Ces chansons font naître une telle tristesse et impuissance en moi qu'il m'arrive de ne pas vouloir les lâcher et me les repasser plusieurs fois de suite avant de sauter à la suivante.
Au milieu de tous les singles, nous avons la chanson
PLACEBO en duo avec
NODA Yōjirō (du groupe RADWIMPS). Leurs voix s'assemblent à merveille, proposant une bonne montée en puissance tout en gardant une rythmique stable. Nous retrouvons également dans l'album la chanson
Machigai Sagashi まちがいさがし, écrite à l'origine pour
SUDA Masaki qui l'avait interprétée (
lien) avec une puissance bouleversante,
Kenshi Yonezu nous propose une version plus douce mais toujours aussi triste.
Je ne peux que vous inviter à écouter et ressentir cet album, qui fait partie de ce que j'ai pu écouter de mieux ces dernières années.
Le film
Made in Abyss : L'aurore de l'âme des profondeurs sorti en début d’année 2020, est la suite directe de l’anime
Made in Abyss diffusé en 2017. Il adapte les tomes 4 et 5
du manga de
TSUKUSHI Akihito qui correspondent à
l’arc Bondold. Nous retrouvons nos 3 héros,
Rico,
Legu et
Nanatchy dans leur
quête de l’Abyss et de ses profondeurs.
Si
l’anime a pu vous éblouir avec ses vives couleurs et ses grands espaces pleins de vie, ne comptez pas trop sur
ce film pour en faire autant… Il couvre un passage très sombre de l’histoire, sans doute l’un des plus durs à regarder. Le cloisonnement, les couleurs fades et le mystère pesant autour du
Seigneur de l’Aube vont très vite vous faire comprendre que ce film ne va pas être drôle.
L'œuvre prend une toute autre dimension et bouscule notre conception de l’Humanité. Qu’est ce qui nous définit en tant qu’être vivant ? Notre corps est-il une frontière à la définition d’être humain ? Des thématiques très fortes qui s'expriment dans ce film par des moments intenses, macabres, gores.
La bande son est tout aussi excellente que celle de l’anime. Elle est frissonnante, enivrante, et plus que jamais... profonde.
Ce n’est pas une histoire qui est racontée mais une expérience à laquelle on vous invite à participer en regardant
ce film. Si vous avez pu ressortir plus émerveillé que jamais après avoir visionné l’
anime, vous ressortirez plus Humain après avoir vu
ce film disponible sur
Wakanim.
Tonikawa: Over the Moon For You est un animé diffusé pendant l’hiver 2020 et comprenant 12 épisodes, tous disponibles sur
Crunchyroll.
Nous suivons le quotidien de
Tsukasa et
Nasa, un jeune couple fraîchement marié.
Nasa rencontre sa futur femme un beau jour d’hiver : alors qu'il vient d'avoir un coup de foudre pour
Tsukasa, il traverse la route lorsque soudain, le fameux camion qui fait se réincarner le héros dans un monde parallèle fonce sur le jeune garçon... sauf que cette fois-ci, la mystérieuse
Tsukasa sauve
Nasa.
Au fil des épisodes, nous voyons leur couple se rapprocher petit à petit, leurs moments de gêne, la timidité des deux tourtereaux... J’ai aussi directement accroché à l'opening et à son rythme, tout d'abord calme, puis qui s'accélère, faisant ainsi défiler de petites images de chaque personnage présent dans la série.
Cet anime rempli de mignonitude est clairement mon coup de cœur de l’année !
Difficile pour moi de résumer ce coup de cœur tant j'ai de choses à dire dessus : je vous propose donc de vous replonger dans ma chronique de ce one-shot qui reste la sortie manga boy's love qui m'a le plus marquée en 2020 !
Coup de cœur de BigTasty : Archetype DragonMaid du jeu de cartes Yu-Gi-Oh!
Il est plus facile de comprendre une émotion ou un coup de cœur sur des œuvres classiquement produites dans cet objectif précis, comme les animes, les mangas ou les jeux vidéo. En l'occurrence, cette année,
Yu-Gi-Oh!, par le biais de son jeu de cartes a eu un impact non négligeable dans ma vie. En effet, plus que les cartes en soi, c’est bien toute la communauté et l’univers qu’il y a autour de la compétition qui anime mon choix. Ainsi, j’ai pu découvrir, lorsque c'était encore possible en début d’année, le plaisir de voyager à l’étranger et de participer à des tournois réunissant des milliers de personnes qui partagent, peu importe leur nationalité, la même passion pour ce jeu.
Konami, toujours forts de leur esprit créatif bien qu'ayant quelques lacunes sur certains points, mettent au jour un nombre impressionnant de nouvelles cartes et mécaniques, ce qui est le cas notamment pour l’archétype dit
DragonMaid que je n’ai cessé de jouer toute cette année, que ce soit à l'international ou en ligne. Force est de constater que, premièrement, sur le plan stratégique, cette famille de carte tient largement la route et rivalise dans sa consistance et son gameplay avec les meilleures cartes du moment. De plus, l'inspiration indiscutable qu'elle tire de la série
Miss Kobayashi's Dragon Maid donne un attrait des plus cocasses à ces cartes, chacune représentant une fonction spécifique du métier de
Maid (traduisible en domestique). Ainsi, un effort particulier dans la réalisation est à féliciter, car les artworks sont tout simplement magnifiques. D’autant plus que dernièrement, la collection
Maximum Gold a mis à l'honneur cet archétype en éditant des cartes emblématique dans l’une des raretés les plus travaillées de tout le jeu.
Mon coup de cœur ne pouvait que se poser sur ce jeu et cet archétype de cartes qui ravissent les joueurs tant dans leur efficacité que dans la réalisation de leur design. Ce qui donne deux raisons valables de se mettre à
Yu-Gi-Oh! : d'abord le fait que ce soit un jeu de stratégie assez complexe, ensuite l’aspect e-sport qui en découle. Et tout ceci en pouvant apprécier de belles cartes pour les plus collectionneurs d’entre nous.
Coup de cœur de Taikawa : Yakuza : Like a Dragon !
Chez moi, 2020 rime avec
Yakuza, une franchise que j’avais découvert en 2018 avec son spin-off
Judgment mais dont je n’avais pas encore fait les opus principaux. C’est ainsi que de janvier à septembre, j’ai fait les 7 opus numérotés de la saga centrée sur
Kazama Kiryu sur ma bonne vieille
Playstation 4. De par son système de combat efficace, ses histoires à la fois surréalistes et prenantes, la saga a su me passionner sans jamais me faire ressentir la moindre lassitude malgré le fait que les événements se déroulaient presque toujours dans le petit quartier de
Kamurocho. Ces jeux d’action m’ont permis de m’attacher à de nombreux personnages, à commencer par son héros dont on suit la vie durant près de 30 ans au fil des différents opus. Seul petit bémol, les jeux sont uniquement en anglais, il faut donc être à l’aise avec cette langue car les dialogues sont longs et nombreux.
Si j’avais décidé de me mettre à jour sur cette série, c’était en prévision de
Yakuza : Like a Dragon, le
reboot de la franchise qui était sorti au début de l’année au Japon et qui est arrivé en novembre dans le reste du monde. Cette fois-ci, on découvre un nouveau héros,
Ichiban Kasuka, un nouveau quartier avec
Isezaki Ijincho mais surtout un tout nouveau système de jeu. Au revoir l’action, et
bienvenue au RPG ! Ce changement a été une véritable réussite et il était intéressant de découvrir toutes ces nouveautés dans l’univers de
Yakuza. De plus, les
RPG se déroulent habituellement dans des univers fantastiques alors que cette fois-ci, nous sommes dans un monde comme le nôtre qui ne permet aucun pouvoir magique.
Sega et
Ryū ga Gotoku Studio ont réussi à s’approprier les codes du genre pour les adapter à leur univers et il s’agit clairement de mon jeu préféré de l’année ! On y retrouve également une écriture de qualité, que ce soit pour les personnages ou pour le scénario ainsi que de nombreuses références qui concernent la saga Yakuza mais aussi d’autres choses comme
Dragon Quest ou
Pokémon. Cerise sur le gâteau, le tout est cette fois
intégralement traduit en français, alors amateurs de
J-RPG et même si vous ne connaissez pas la franchise
Yakuza, je vous invite à essayer
Yakuza : Like a Dragon !
Saviez-vous que l’espérance de vie d’un chat errant était de trois ans en moyenne ?
Qu’en serait-il d’un humain en perdition ?
Le chat aux sept vies est une histoire tout en émotion et en finesse, lors de laquelle se rencontrent deux univers que tout oppose sans pour autant être incompatibles.
Nanao et
Machi, deux félins compères, luttent pour survivre face aux épreuves quotidiennes qu’ils doivent affronter : trouver de la nourriture, conserver leur territoire, fuir les dangers… tout en évitant ces sales humains.
Yoshino, quant à elle, est une jeune femme qui tient des bains publics, que l’on découvre battante mais traumatisée, et qui cherche visiblement à se reconstruire alors qu’elle subit une pression sociale importante.
Une belle quête de confiance et de reconstruction de soi démarre dès leur rencontre pour se poursuivre durant les trois tomes de cette
tranche de vie très émouvante... préparez les mouchoirs ! Toutefois, les émotions sont sincères et cherchent davantage à raconter l'histoire de nos héros éprouvés par la vie plus qu’à attrister à tout prix.
SHIRAKAWA Gin réalise avec brio cet exercice de funambule, qui rend l’ensemble très réaliste alors même que les chats parlent entre eux et se réunissent en bande… Les thématiques sont sensibles (deuil, confiance, pression sociale…) mais traitées avec une grande justesse, que seuls les grands mangas arrivent à exprimer. Son trait, gracieux et expressif, aide beaucoup d’ailleurs !
Par la profondeur de ses propos, les émotions qui s’en dégagent et l’optimisme qu'il cherche à immiscer dans chaque instant - même les plus difficiles - il est l'un des mangas qui m'a le plus marquée cette année… Et que je ne me lasserai pas de relire !